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Manifeste

Dissidenz.Asia est un label de Dissidenz Films dédié au cinéma d’auteur asiatique, et en l’occurrence à toute la diversité du cinéma asiatique, quels que soient le genre, le format, la nationalité, la durée, qu’il s’agisse de films contemporains ou de films de patrimoine, du moment qu’il y ait un point de vue d’auteur, un parti pris artistique ou une simple envie de partager un coup de cœur.

Parce que le cinéma asiatique ne se réduit pas aux films de genre (films d’arts martiaux, films de gangsters, films catastrophe, films d’horreur, films pink etc.), aux films d’époque, aux “romcoms” (romantic comedies), aux dramas (séries TV) ou à quelque effet de mode.

Parce que l’Asie est un continent bouillonnant, vaste, pluriel et fascinant, dont les films d’auteur sont souvent réalisés envers et contre tous (compte tenu de systèmes de financement le plus souvent inexistants ou indigents -très loin du modèle français voire européen), avec une totale liberté formelle, ou tout du moins, une volonté créatrice forte, irrépressible.

Parce que de fait, le cinéma n’est pas une fin, mais un moyen, d’exprimer des idées et des émotions, au-delà de toutes autres considérations : les moyens étant faibles ou limités, seuls comptent l’urgence et l’essentiel (ce qui ne signifie en rien un abandon de la forme, au contraire). Seul compte ce à quoi le cinéaste tient réellement. Car il pourrait s’agir de son premier comme de son dernier film. Ainsi le cinéma devient guérilla (et la caméra une arme, comme dirait le réalisateur japonais Koji Wakamatsu). Ainsi émergent les vrais talents et les cinéastes qui ont quelque chose à transmettre au-delà du cinéma, par le biais, paradoxalement, du cinéma.

Et parce que hors d’Asie, il n’est pas simple d’exposer et de distribuer un cinéma qui ne répond pas aux codes commerciaux d’usage ou à certaines attentes culturelles (d’exotisme par exemple, ou au contraire de « réalisme » -mais par rapport à des repères qui ne peuvent être qu’autres), et parce que le cinéma asiatique s’inscrit d’emblée dans un modèle économique périlleux (puisqu’il ne bénéficie pas des soutiens auxquels seuls le cinéma français et européen sont éligibles), c’est donc à votre curiosité de spectateurs que nous faisons appel, pour que le cinéma d’auteur asiatique ne se réduise pas à une proposition biaisée et pour que nous continuions à explorer tous les cinémas d’Asie, sans a priori ni économique, ni culturel, ni esthétique. Pour que la diversité subsiste, en somme.

Et pour que des auteurs, le plus souvent autodidactes, tels que Koji Wakamatsu et Lav Diaz, mais également des vétérans gardiens d’un patrimoine culturel, ou au contraire de jeunes réalisateurs tels que Yoon Sung-hyun ou Khoa Lê puissent continuer à être exposés au-delà d’un simple circuit de festivals et montrer à tous les jeunes réalisateurs du monde entier qu’il est possible de faire des films ambitieux et engagés avec très peu de moyens, mais avec une vision et une volonté à toute épreuve.

Soutenez-nous (en parlant de Dissidenz Asia autour de vous) dans notre volonté, à nous aussi, de construire une collection de films dédiée à ce cinéma, qui sera ainsi grâce à vous distribuée par tous moyens sur tous supports et dans la durée. Un grand merci par avance !

 

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