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LES FEMMES DE LA RIVIERE QUI PLEURE au cinéma

Ne manquez pas la sortie prochaine du film qui a raflé toutes les récompenses aux Philippines, en l’occurrence l’équivalent des Césars du Meilleur Film, du Meilleur Scénario, de la Meilleure Photographie, du Meilleur Montage et de la Meilleure Actrice pour Sharifa Pearlsia Ali-Dans dans le film LES FEMMES DE LA RIVIERE QUI PLEURE (Women of the Weeping River).

Pressenti à la Quinzaine des Réalisateurs, sélectionné à Rotterdam, plébiscité à Montréal, le film de Sheron Dayoc lève le voile sur un de ces nombreux conflits oubliés à travers le monde, dont nous n’entendons parler que par bribes, de façon aussi partielle que partiale. Il s’agit en l’occurrence de la région de Mindanao, au sud des Philippines, régulièrement le théâtre d’affrontements violents.
L’histoire : dans les montagnes de Mindanao, aux Philippines, où les revendications territoriales, les querelles ethniques et la culture des clans déchirent les familles de génération en génération, dans un contexte généralisé de conflit armé, l’insécurité prédomine et chaque sortie devient un danger imminent. Jeune veuve, Satra est partagée entre le désir de venger la mort de son mari et celle de protéger les siens, la rivière séparant le terrain de sa famille de celle des Ismaels constituant le théâtre de toutes les rancoeurs, mais aussi de toutes les douleurs.
Comment ne pas être frappés par le contraste entre la beauté des paysages -Mindanao est réputée pour sa terre fertile et riche en minerais- et la violence des affrontements tous azimuts aggravés par une culture de clans et de vendettas familiales, tandis que les grands propriétaires philippins et les multinationales agroalimentaires ou minières n’hésitent pas à jouer des tensions entre les communautés pour prendre le contrôle des richesses naturelles ? En près de cinquante ans, on compte ainsi dans cette région plus de 140 000 morts et des millions de déplacés. C’est dans ce contexte que la place des femmes dans le processus de paix local devient essentiel, les hommes étant trop occupés à s’entretuer…
Sheron Dayoc, natif de Mindanao et venant du cinéma documentaire, a tenu à travailler exclusivement avec des non professionnels issus de la région. C’est l’histoire personnelle de chacun qui lui a ainsi inspiré les personnages du film.

LES FEMMES DE LA RIVIERE QUI PLEURE est un hommage à ces femmes qui tentent, malgré la perte d’êtres chers, de maintenir l’unité familiale, et in fine une réflexion sur la responsabilité coloniale.

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